lundi 15 août 2011

Appel à contribution : Le rêve au cinéma - Revue Ligeia - date lite des envois : le 15 septembre 2011

Le rêve au cinéma

Iconographie, procédés, partitions

L’onirisme filmique au prisme des autres arts


Sous la direction de Patricia-Laure Thivat

Ouvrage collectif pour la revue Ligeia (n° spécial x 4) : 19 contributions.


L’ouvrage Le rêve au cinéma s’intéresse aux stratégies convo­quées par le septième art pour représenter le rêve.


Tout au long de son histoire, le cinéma a élaboré des méthodes spécifiques (voire « magiques » ! cf. Méliès) pour figurer les séquences oniriques : tout en empruntant à la litté­rature, à la peinture, à la sculpture et à la musique, il est devenu, à la fois par sa nature même d’art du mouvement, par l’originalité de ses stratégies esthétiques et bien entendu la richesse de ses moyens techniques, un espace artistique privilégié de figuration du rêve.

La quête d’un langage cinématographique comme la vocation intermédiale du sep­tième art participent ensemble de ce processus : ainsi, héritier de longues traditions, le cinéma a conçu, pour représenter le rêve, des formes visuelles qui lui sont propres. C’est essentielle­ment autour de ce double mouvement (vers les autres arts et vers la quête d’une identité pro­pre) que sera abordée la problématique. Par delà les procédés narratifs dont il n’est question de faire l’économie, on s’intéressera donc à la fois : aux « emprunts » aux autres arts (théorie et pratique, cf. ex : Dali pour Hitchcock), ainsi qu’aux techniques spécifiques (effets spéciaux, techniques de montage, grain de l’image, filtres etc.).

D’un point de vue problématique, on pourra aussi convoquer la théorie psychanaly­tique (pour les auteurs qui le désirent vraiment !) à condition qu’elle ne soit pas seule en jeu et qu’elle fasse l’objet d’une articulation claire avec le substrat esthétique. Rappelons à ce pro­pos, si besoin, que Ligeia est une revue d’Esthétique et d’Histoire de l’art. Cette remarque renvoie aussi à l’exigence stylistique de clarté pour un lectorat diversifié.


En ce qui concerne, les frontières sémantiques de l’objet, puisque la question m’a été posée, l’option est assez large. (Pardon d’avance, pour l’enfoncement des portes ouvertes). On entend ici par rêve : le rêve endormi (ou rêve au sens littéral) ; les séquences hallucinatoires ; les visions sous hypnose et autres séquences en « état second » (ex : visions liées à l’absence de sommeil prolongée) ; le rêve éveillé (à ne pas confondre avec la mémoire simple ou les effets de flashback traditionnels) lorsqu’il est présenté comme tel et se différencie des séquen­ces « réelles » de manière explicite, ou se désigne comme tel*.

* Concernant ce dernier point, il n’est pas question d’exclure les films entièrement construits sur la « logique » du rêve, ou comme un récit de rêve (on pense bien sûr à D. Lynch et certains films de R. Ruiz). Mais il faut cependant se garder d’élargir le champ d’investiga­tion de manière trop extensive, en partant du principe avéré que « le cinéma est par nature un rêve mis en images … ». Cela nous conduirait à sortir du sujet à inclure dans notre corpus des films ou séquences extérieurs à la problématique et ainsi à « défaire » l’enjeu qui nous est proposé.

En ce qui concerne les sujets d’articles, il me semble intéressant de travailler la problé­matique en traversant l’œuvre d’un cinéaste : Méliès, Raoul Ruiz etc. L’ouvrage mettra bien entendu à l’honneur une série d’approches à partir d’un genre (surréalisme, film gothique etc.), une période (avant-garde des années 20 et 30 etc.), un courant etc. — approches essentielles à la tenue de l’ouvrage. Dans certains cas précis, particulièrement révélateurs, l’étude d’un film ou une comparaison entre deux ou plu­sieurs films seront les bienvenues.


Contact : p.l.thivat@neuf.fr

Merci d’adresser votre projet dès maintenant à :

p.l.thivat@neuf.fr et ce avant le 15 septembre 2011.


Vous pouvez bien entendu proposer un thème précis avant la rédaction de l’abstract. Une sélection sera ainsi réalisée, notamment pour éviter les doublons. Un abstract d’une petite dizaine de lignes sera aussi demandé pour confirmer la contribution à l’ouvrage.

Les articles eux-mêmes (35 000 signes maximum, notes et espaces compris) sont à envoyer entre le début octobre 2011 et avril 2012*.

* Un délai peut être négocié, dans certains cas particuliers, dès l’engagement dans le projet.

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