mardi 12 juillet 2011

Appel à contribution : Voyages et exils au cinéma, transferts et/ou ‘chocs’ culturels (fin de l'appel 10/09/2011)

Voyages et exils au cinéma, transferts et/ou ‘chocs’ culturels


Ouvrage sous la direction de Patricia-Laure Thivat (ARIAS-CNRS),

destiné aux Presses Universitaires du Septentrion,

Collection « Arts du spectacle. Images et sons »



Le projet d’ouvrage collectif sur le thème : Voyages et exils au cinéma, transferts et/ou ‘chocs’ culturels s’intéresse à la diversité des phénomènes d’hybridation entre cultures telle qu’elle se traduit au cinéma, et sans restriction géographique (cinémas américain, anglais, allemand, irlandais, iranien, israélien, indien etc.). L’originalité du propos réside déjà dans une volonté affichée de faire se rencontrer, au sein d’un même ouvrage, la diversité des ciné­matographies autour d’un enjeu devenu majeur dans nos sociétés contemporaines.


Le cinéma, tout au long de son histoire et jusqu’à nous jours, fourmille d’exemples d’hybri­dation culturelle. L’enjeu du projet est précisément de voir comment les phénomènes de chocs et transferts entre cultures s’expriment de façon originale et diversifiée dans les différentes cinématographies mondiales — à la fois au sein et au-delà du cas du cinéma hollywoodien qui constitue le modèle « dominant ». Ce projet suppose bien entendu de faire appel à des spécialistes ou connaisseurs éclairés des différentes cinématographies.


L’ouvrage s’inscrira clairement dans la problématique des Transferts culturels et proposera un large questionnement selon 2 axes majeurs :


1) Axe problématique : voyages et exils des cinéastes, sources de transferts esthétiques


Les cas de cinéastes en exil ou produisant des films dans d’autres pays que leur pays d’origine et l’hybridation culturelle qui en résulte : l’exemple des Européens à Hollywood vient immé­diatement à l’esprit, mais on s’intéressera aussi aux artistes dissidents de différents régimes totalitaires installés dans des pays démocratiques, et aux cinéastes ayant fait le choix d’un autre pays pour développer leur œuvre. Dans tous les cas, on s’attachera à montrer au travers de leur production filmique (en ciblant particulièrement des films abordant la question du voyage ou de l’exil), l’apport de la culture d’origine, la prégnance ou non du modèle d’accueil (on entend ici à la fois modèle culturel et modèle cinématographique), et bien sûr la création de nouvelles formes filmiques issues du croisement entre cultures et venant enrichir, voire renouveler, le modèle d’accueil.


2) Axe thématique. Le voyage ou l’exil comme thème(s) cinématographique(s) : les enjeux du transfert culturel.


Il s’agit de construire une série d’analyses autour d’un vaste corpus de films convoquant le thème du voyage ou traitant de la problématique de l’exil comme espace privilégié de chocs et/ou de transferts entre cultures.

Exemples (parmi d’autres):

* Exils politiques, (Allemagne, Afrique, Liban, Iran, Palestine, Israël, Amérique Latine, URSS etc.). ; dans certains cas retours au pays. * Conquêtes et résistances (épopées, films colo­nialistes et anticolonialistes etc.).* Voyages initiatiques, allégories et projections culturel­les (ex : le thème de l’exil dans Le Golem d’Amos Gitaï)


Ces thèmes servent du support à une représentation cinématographique du transfert culturel, de ses obstacles et empêchements, variant en fonction de données esthétiques et idéologiques propres au parcours du cinéaste et au contexte de création. On pourra ainsi aborder dans ce contexte le cas de cinéastes contemporains vivant et créant, dans leur pays d’origine, des films sur l’exil et/ou la rencontre interculturelle entre autochtones et nouveaux arrivants. Le thème de la frontière n’est pas à exclure de cette réflexion transversale…

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La question de l’hybridation des formes cinématographiques, considérée d’un point de vue historique et esthétique, constitue ainsi le premier axe de recherche du projet, celle de l’expression poli­tique et culturelle du transfert dans la production filmique constitue le second — les deux axes pouvant bien entendu être associés au sein d’un même article.


Mise en perspective : actualité du projet


Dans un monde globalisé réfléchissant sur la mixité culturelle et les mutations anthropolo­giques qu’elle induit, et qui continue pourtant de s’interroger sur le sens de la nation, notre projet s’inscrit en effet dans une réflexion éminemment actuelle, en tant qu’il observe la manière dont le cinéma (l’art le plus « médiatique » et le plus « démocratisé ») reflète de manière exemplaire à la fois les cultures plurielles dans leur richesse et leur vivacité, mais aussi les replis communautaires, les phénomènes d’imprégnation et bien entendu de domi­nation culturelle. La caméra se désigne alors autant comme acteur, témoin, critique et exégète des ces processus qui, s’ils ont une très longue histoire et se développent tout au long du 20ème siècle culminent dans notre temps présent.



Précisions : champs d’investigation et frontières du projet


L’ouvrage concerne les films de fictions. Les études pourront s’orienter : vers l’analyse monogra­phique du parcours et de l’œuvre d’un cinéaste représentatif, vers une approche comparatiste consé­quente, vers une étude de cas mis en perspective, ou encore un ensemble de films relevant d’une même trajectoire esthétique. Selon une stratégie à visée « transhistorique », l’ouvrage abordera avec le même enthousiasme des exemples issus de l’histoire du cinéma autant que des cinéastes et films très contemporains. Par exemple, selon les époques et les pays : Ernst Lubitsch, Billy Wilder, David Lean, Andreï Tarkovski, Fernando Arrabal, Fatih Akin, Amos Gitaï, Yilmaz Arslan, Moslem Mansouri, Wong Kar-wai, etc.




Merci d’adresser votre projet dès maintenant à :

p.l.thivat@neuf.fr et ce avant le 10 septembre 2011.


Vous pouvez bien entendu me proposer un thème précis avant la rédaction de l’abstract. Une sélection sera réalisée, notamment pour éviter les doublons. Un abstract d’1 petite dizaine de lignes sera aussi demandé pour confirmer la contribution à l’ouvrage.


Les articles eux-mêmes (35 000 signes maximum, notes et espaces compris) sont à envoyer entre le début octobre 2011 et mars 2012*.

* Un délai peut être négocié, dans certains cas particuliers, dès l’engagement dans le projet. N’hésitez pas en cas à me contacter à ce propos.


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